Triskell – Affiche

Je n’ai jamais fait d’équitation.
Jamais.
J’ai bien eu l’occasion une fois ou deux, petite, de faire une balade à deux sous sur un vieux canasson fatigué tiré par une adolescente sérieuse et fière de cette tâche de guide.
J’ai évidement conté cette aventure à toutes les apprenties cavalières de mon école : bien sûr qu’à un moment on m’a laissé le monter seule, et oui on est parti au galop. Est-ce qu’il s’est cabré? Evidement, mais je l’ai calmé, c’était juste avant de sauter au dessus de la rivière.
En racontant mon histoire, j’ai fait preuve de la même franchise que ma mère la première (seule) fois ou elle m’a fait ignoblement manger un biftek en me demandant si j’aimais çà, juste avant de m’avouer que c’était du cheval.
J’admets qu’il peut être utile de parfois ruser pour veiller à la diversification alimentaire d’une petite fille un peu difficile… Mais qui – à part de sombres barbares assoiffés de sang – pouvaient bien vouloir manger de cette créature divine?

Je peux depuis mon écran voir vos sourcils se lever, si si, et je vois bien que vous vous demandez pourquoi je vous raconte mes anecdotes é(hip)piques . Vous reste-t’il un peu de patience pour ma première fois au cirque, mon premier poster de cheval magazine ou quelques années plus tard, ma première rencontre avec l’un des derniers chevaux sauvages dans une réserve de l’ouest américain?
Non? Bon… J’en vient au fait alors.

Pour le commun des mortels, il y a déjà un truc spécial avec les chevaux. Pas étonnant qu’il suffise de lui placer une corne sur le front pour en faire une créature merveilleuse….
Mais à Saumur c’est encore plus fort, Saumur et les chevaux, c’est une grande histoire d’amour. C’est un animal majestueux avec lequel on collabore depuis suffisamment longtemps pour ça fasse partie de l’histoire même, plus que d’une simple histoire d’amour.

On l’adore, on le sublime, et on le met en scène.
Alors bon, on lui doit bien une belle affiche!

« Triskell » – Affiche de spectacle équestre –Compagnie L’art est cabré – Saumur